Entre les années soixante et soixante-dix, une vague de femmes venant de la campagne portugaise se sont installées en France. Ces femmes venaient pour la plupart seules, leurs maris, pères et frères étant partis quelques années auparavant à la recherche d’une meilleure vie et fortune en France…
Ces femmes se sont engagées comme ouvrières, domestiques, femmes de ménage et concierges.
Les concierges se sont installées principalement dans les immeubles bourgeois à Paris et en Région Parisienne et y sont restées, se passant les loges de génération en génération, de famille en famille, d’ami en ami jusqu’à aujourd’hui.
Ces photos sont le produit de la curiosité éveillée en moi par la loge, cet endroit si particulier qu’on devine à peine derrière l'entrebâillement de ses voilages.
Ces loges qui sont pour la plupart un morceau des maisons de la campagne portugaise transportée à Paris. Dans chacune, en quelques mètres carrés, le décor se répète : les broderies sur les tables et fenêtres, les portraits de famille, le coq, les collections de petits objets, les porcelaines, le crucifix, la mascotte, les miroirs, la télévision allumée.
Concierges portugaises aux portes de Paris est un hommage à ces femmes qui durant si longtemps ont gardé les portes parisiennes, un hommage à un métier en voie de disparition, et à ce morceau d'un Portugal passé, qui s’est blotti, immuable, dans les loges de Paris.
Valentina Foubert
Du site http://luxexmachina.blogspot.fr/
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