J’ai eu l’occasion et le plaisir de découvrir ta nouvelle exposition ‘119’ au Salon de la Photographie Contemporaine à Paris…
Après deux ans d’absence, comment t’es venue la thématique sur l’enfance en danger ?
Oui! Deux ans c'est le temps qu'il m'a fallu pour faire naître 119, cette thématique est le fruit d'une histoire qui m'a touchée et qui est malheureusement à ce jour toujours d' actualité, je constate que cela n' a pas évolué, il y a toujours des enfants qui sont victimes de violences et agressions sexuelles et le sujet est encore tabou. L' adulte en parle après avoir compris que ce n était pas normal .... mais l' enfant vit dans sa peur et à du mal à parler et quand il parle souvent, on ne le croit pas.
Pourquoi avoir appelé ton exposition ‘119’ ?
119 est le numéro de téléphone d' urgence en France pour dénoncer les violences sur les enfants. Il m'a semblé évidant de l'appeler comme cela, de plus il y a l'information qui passe, j' ai constaté que beaucoup de personnes ne le savent pas.
Comment c’est monté ce projet ? Raconte-nous …
Ce projet est arrivé suite à un cauchemar que j ai fait dans ma période de vide artistique, quand je n'y croyais plus. Au réveil je me suis dit: c est ca! Tu dois en parler.
Quel message souhaites tu faire passer auprès du public ?
Un message d' information face à la souffrance et l'impuissance de l enfant. Je souhaiterais que nous soyons plus vigilants aux comportements de nos enfants car souvent ils n'en parlent pas, ils ont peur de blesser, de faire du mal autour d eux, ils se prennent à tord pour des coupables alors que ce sont eux les victimes. 80% des agressions sont faites au sein de la famille et proches des familles. Souvent, très souvent quand ils prennent la parole on ne les croit pas.
Où pourrons nous voir tes photos prochainement ? Quels sont les projets ?
Je vais essayer d' exposer en novembre pour le mois de la photographie de Paris dans notre consulat de Paris, comme je le fais habituellement. J'espère que la réponse sera positive. L' objectif serait de faire des conférences autour de ce sujet et en parler le plus possible pour ne plus accepter et ne plus se taire. J aimerais aussi aller dans les écoles ici comme au Portugal.
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