1 décembre 2015 – Le Comité pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni en Namibie jusqu'au 4 décembre, a inscrit mardi cinq éléments sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente ainsi que trois éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, a indiqué l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
L'inscription d'éléments de la Colombie, de la Mongolie, du Portugal, de l'ex-République yougoslave de Macédoine et de l'Ouganda sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente vise à permettre à ces États d'attirer l'attention internationale sur les dangers auxquels font face ces éléments, ainsi que sur leurs engagements à mettre en œuvre des plans de sauvegarde au sein des communautés concernées. Ces dernières inscriptions portent à 43 le nombre d'éléments figurant sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, a précisé l'UNESCO dans un communiqué de presse. http://www.un.org/
La sonnaille portugaise est un instrument de percussion (idiophone) muni d’un seul battant interne, généralement suspendu au cou des animaux à l’aide d’une lanière en cuir. Il est traditionnellement utilisé par les bergers pour localiser et diriger leurs troupeaux et crée un paysage sonore caractéristique dans les campagnes. Les sonnailles sont faites de tôle façonnée à froid au marteau, puis pliée sur une enclume pour lui donner une forme concave. La pièce façonnée est ensuite recouverte de petites plaques de cuivre ou d’étain, puis enveloppée d’un mélange d’argile et de paille. Elle est ensuite brasée puis plongée dans de l’eau froide pour qu’elle puisse refroidir rapidement. La pâte brasée est ensuite retirée et la pièce gainée de cuivre ou d’étain polie et accordée au son voulu. Les compétences techniques nécessaires sont transmises de génération en génération au sein des familles, de père en fils. La ville portugaise d’Alcáçovas est le principal centre de fabrication des sonnailles et ses habitants sont fiers de ce patrimoine. Cette pratique devient néanmoins de moins en moins viable en raison de bouleversements socio-économiques récents. Les nouvelles méthodes de pacage nécessitent moins de bergers et de plus en plus de sonnailles sont produites suivant des procédés industriels à bas coût. À ce jour, seuls onze ateliers et treize sonnaillers subsistent, dont neuf ont plus de soixante-dix ans. http://www.unesco.org/
Fotos: Francisco Silva Carvalho
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