Photo de Maria Perez
Le vendredi 3 décembre à partir de 20h00 au restaurant SuR un R de FloRa est situé 160, boulevard de charonne 75020 Paris
“Tudo é fado, tudo é vida” “Tout est fado, tout est vie” : une promenade en musique dans l’histoire et le présent du fado portugais.
Les interprètes
Conceição Guadalupe est entrée dans le monde du fado en gagnant un concours à Paris voici dix ans. Voici ce qu’en dit João Silveirinho, par ailleurs polémiste redouté : « J’ai entendu Conceição Guadalupe pour la première fois peu de temps après son succès à un concours de fado qui marquait ses débuts artistiques, alors qu’elle animait chaque semaine les soirées de fado du restaurant Le Parc. C’était à l’aube de ce siècle. Ce fut, et c’est toujours, un bien joli cadeau reçu par le monde du fado. Une sensualité qui manquait, peut-être depuis l’époque, voici plus de soixante ans, de la grande fadiste et théâtreuse Herminia Silva. Une voix et un style sortis de sa nature, sans références à qui que ce soit de connu. Une présence captivante, fondée sur une totale implication dans ce qu’elle exprime. Conceição ne « fait pas le job », comme on dit : elle se livre et se met en jeu à chaque fois ».
Jose Rodrigues accompagne regulierement les fadistes de la region parisienne, dans la plupart des lieux de fado franciliens. C est l un des meilleurs specilaistes de la gitare portugaise mais aussi un musicien accompli dans d autres reperoires en tant que clarinettiste. Accompagnateur attentif, il sait mettre en valeur, avec modestie et surete, les inflexions des interpretes.
Casimiro Silva est un pilier du monde parisien du fado depuis 25 ans. Dans le fado, la guitare classique (la « viola ») assure le soubassement rythmique des chansons. Casimiro tient impeccablement ce rôle. Il est aussi un chanteur de talent, tant dans les ballades que dans les fados les plus traditionnels. Bon compagnon qui plus est, il est unanimement appréciéet respectés par ses pairs et dans le cercle des amateurs de fado.
Militant politique, ancien élu parisien, universitaire, Jean-Luc Gonneau, comme son nom l’indique n’est pas portugais. Il fait partie de la petite phalange de non lusophones qui aiment le fado au point de le chanter. L’hebdomadaire Lusojornal a pu le qualifier d’ « intellectuel du fado ». Il avoue ne pas savoir si c’est un compliment. Son répertoire allie des grands classiques du fado et des textes peu connus, anciens ou modernes. C’est lui qui jouera le guide dans la promenade historique de ce soir.
Comme il est presque de tradition, il est probable que d’autres interprètes passeront faire un tour. Parmi lesquels la talentueuse Karine Bucher, une autre “française du fado” et, sous réserves, le souriant et subtil Paulo Manuel.
Peut-être que vous n'approuverez pas mon commentaire mais je prends le risque. Il me semble que les chanteurs cités ne sont pas les plus adéquats pour parler de fado. Conceição Guadalupe n'a pas un centimètre carré de fado en elle, la comparer à Herminia Silva est d'un mauvais goût certain et en plus c'est faux !
Quant aux français ce n'est pas parce qu'ils aiment que ça fait d'eux des experts en la matière.
Il n'y a que les musiciens cités, José Rodrigues et Casimiro Silva, ainsi que Paulo Manuel qui savent de quoi ils parlent et pour cause.
Rédigé par : A.M. Silva | 13/03/2011 à 15:50