Photo de GERALD BLONCOURT
"Les jeunes déracinés quittaient leurs villages reculés car la situation économique qu'ils auraient pu trouver à Lisbonne ou à Porto était inférieure à l'emploi qu'il pouvait trouver à Paris. Ils se retrouvaient logés dans des conditions particulièrement difficiles alors que le béton de la période des trente glorieuses coulait à flot. Les maçons portuguais habitaient dans des taudis.
Près de 150.000 personnes ont transité durant ces années par le bidonville de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), qui fut la plaque tournante de l'immigration portuguaise.
A la fin des années soixante, le bidonville portuguais de Champigny était peuplé de plusieurs centaines de milliers de personnes. Rasé en 1971, on trouve aujourd'hui à son emplacement un hyper marché Leclerc, une Halle aux chaussures, un entrepôt de Cândido, importateur de produits portuguais en France.
Pour la sociologue Marie-Christine Volovitch-Tavares, "Il n'y avait bien sûr pas d'eau courante, et les rats cohabitaient avec les hommes, au milieu de la boue. Les pauvres hères qui habitaient les baraques étaient sous-payés. Pour le même travail, ils touchaient un salaire bien inférieur à un ouvrier français. Ils n'avaient donc pas les moyens de se loger ailleurs".
Et le pire, c'était la femme et les enfants restés au Portugal, à qui ils n'imaginaient pas faire partager leur vie de crasse. Plus tard, les femmes commencèrent à rejoindre leurs maris, et c'est au milieu des rats et de la souffrance que naquirent les premiers français d'origine portugaise: les lusodescendants" (Portugais à Champigny, le temps des Baraques Ed.Autrement). "
Tiré du site INFO FRANCE 2
Juste pour te signaler une faute sur ton titre. Champigny, pas Champignie.
Tiens, est-ce que toi tu sais si Pontault Combault était dans le même genre que Champigny, il y a 40 ans?
Rédigé par : Jori | 23/10/2008 à 11:40