Coimbra, accrochée à une colline surplombant le rio Mondego, est une ville située au centre du Portugal. Moins connue que Lisbonne ou Porto, cette ville au riche passé universitaire vaut pourtant le détour pour ses nombreux monuments. Vous pourrez non seulement y visiter l'une des plus vieilles universités du monde mais aussi de belles églises et un superbe monastère... entre autres belles choses.
À une centaine de kilomètres de Porto, et à un peu plus du double de Lisbonne, Coimbra est l’une des plus prestigieuses cités du Portugal. Son histoire est d’abord étroitement liée à celle de Conímbriga, la cité romaine établie à 14km au sud-ouest et dont elle conservera par contraction le nom et les fonctions d’évêché, après son entrée en décadence. Le siège de l’évêché fut alors transféré à Æminium (IVe s.), site de l’actuelle Coimbra. Ravie une première fois aux Maures en 878, puis définitivement reconquise en 1064 par Ferdinand le Grand, roi de Castille, elle devint capitale du royaume naissant, de 1139 à 1256, avant de s’effacer au profit de Lisbonne. Chargée d’histoire, l’antique Æminium peut se prévaloir de compter des monuments parmi les plus significatifs du pays, au rang desquels sa fameuse université, mais également l’une des plus anciennes cathédrales romanes conservées, le plus ancien cloître gothique, ainsi que nombre d’édifices emblématiques de style manuélin. Mais l’un des grands attraits de Coimbra réside certainement dans l’intense activité qui anime la ville en période universitaire, et l’on ne saurait trop conseiller de la visiter en mai, lorsque les étudiants y déambulent encore vêtus de leurs célèbres capes noires, pendant la Queima das Fitas. Le cadre verdoyant de la rive droite du Mondego, le “rio dos poetas”, sert d’écrin à la ville basse. Moins séduisante au premier abord, la rive opposée du fleuve n’en est pas pour autant dénuée d’intérêt ; s’y trouvent une des plus fascinantes ruines qui soient, celles du monastère de Santa Clara-a-Velha, et le monastère dit “a-Nova” qui le remplaça et où repose la dépouille de la reine sainte Isabel. GEO.FR
Photos Maria-Yvonne Frutuoso
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