Le vendredi 30 mars 2012, au Café Epicerie,
Soirée autour du Portugal, avec Vadios do fado, mais aussi une expo photo du Portugal d' Hélène Robert
38 rue Sambre et Meuse, 75010 Paris, métro : Belleville ou Colonel Fabien, à 20h00
Il faut tout de même avoir un sacré culot pour prétendre chanter le fado, chant urbain et populaire portugais, né dans les bas-fonds de Lisbonne au début du 19ème siècle… surtout quand on est français ! C’est le défi que s’est lancé « Vadios do Fado », un groupe de 4 fous : Yannick à la guitare folk, Pierrot à la guitare portugaise et classique, Etienne à la contrebasse, et Karine au chant.
Le nom du groupe est aussi un clin d’œil : « vadios », cela veut dire « vagabonds » en portugais, mais aussi « voyous », à l’image de ceux qui chantaient le fado à l’origine (voyous, prostituées,…). À l’image aussi de la manière dont ce chant vit encore aujourd’hui, puisque tout le monde peut chanter le « fado vadio » là où il se pratique, à Lisbonne ou ailleurs.
C’est ainsi que la chanteuse, Karine, au hasard des bars et des rencontres, a appris à chanter le fado. Avec son groupe, elle le fait vivre, en laissant une place à l’improvisation et en invitant d’autres à jouer et chanter quand l’occasion se présente.
Le fado est surtout un chant qui sort des tripes, porté par la musicalité des guitares, mais aussi celle de la poésie et de la langue portugaise. Ce chant, loin d'être seulement mélancolique ou nostalgique, n’est jamais suppliant ni pesant, il laisse libre cours à tous les sentiments de la vie… la joie, la tristesse, la rage, la surprise, l'attente, l'espoir d'un monde différent... Alors, le fado, simple reflet de "l'âme portugaise" et du passé - ou bien chant vivant qui ne demande qu'à se laisser apprivoiser par qui sait le prendre ?
A vous de juger !!
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