Julia, je l'ai toujours connu habillée en noir, avec un foulard couvrant ses cheveux.
Ces longs cheveux que je ne vis qu'une seule fois. Je devais alors avoir huit ou neuf ans, nous gardions les vaches et c'est à l'ombre d'un châtaignier qu’elle retira son foulard, défit lentement son chignon et se coiffa.
Ils étaient longs les cheveux de ma Grand-mère, poivre et sel.
Pour moi enfant, toutes les Grand-mère devaient forcement ressembler à la mienne.
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Lorsqu'il faisait beau, ma mère aimait aller laver son linge au petit lavoir.
Et moi, j'aimais aller avec ma mère.
Elle me donnait parfois une toute petite bassine à ma taille avec quelques mouchoirs et chaussettes, afin que je puisse l'accompagner dans sa tâche.
Je la portais comme elle sur la tête. Comme une grande !
Et parfois, je profitais de la tiédeur de l'eau pour tremper mes petites gambettes.
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Quando estava-mos de férias, era sempre uma festa quando a familia ia até a Feira de Montalegre.
Havia numerosas coisas a venda : loiça, lembranças, galinhos de barcelos, carrinhos de bois em madeira, Santinhos em barro, roupa, calçado, vacas... enfim, muitas e muitas coisas.
Mas daquilo de que eu mais me recordo, sao sem qualquer duvida as numerosas cassetes piratas que se vendiam naquela época, com os ultimos exitos da musica portuguesa e internacional, e ...
o cheiro quente de olio e açucar das Farturas.
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C'était une très très vieille maison.
Mon père y fit de nombreux travaux afin de la moderniser.
Mais il garda toujours l’ancien lavoir et surtout l'ancienne taverne, avec son comptoir, ses tonneaux, ses petites étagères remplies de verres de toutes tailles.
Une année, il voulu pour le plaisir redonner vie à cette ancienne taverne. Il acheta des boissons de toutes sortes, bières, sodas... et ouvrit les portes de la taverne au publique.
Depuis, la maison a été vendu, et ne reste de cette vieille taverne que de lointains souvenirs, une photo noir et blanc où nous sommes ma mère mon frère et moi et deux petits verres bleutés d'eau de vie que je garde précieusement.
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Des chiens de toutes tailles, de toutes les couleurs, de toutes races mélangées....
Bref, des chiens qui traînaient dans la rue toute la journée, qui l'accompagnaient en montagne, ou dans les champs.
Des chiens qui mangeaient les restes des repas, et qui lorsqu'ils se rapprochaient un peu trop de la table se prenaient un coup de balai au derrière.
Moi qui venais de la ville, j'ai souvent été choquée de la manière dont on considérait les animaux en milieu rural.
J’ai toujours adoré les animaux, plus particulièrement un des chiens de ma grand-mère « Janota » qui était un peu notre mascotte lorsque nous étions enfant mon frère et moi.
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J’adorais partir avec lui car c’était un moment privilégié où j’avais mon grand-père rien que pour moi.
Alors mon petit panier à la main, nous marchions doucement entre les arbres absorbés par notre quête du moindre champignon.
Tout le long du chemin, il m’expliquait que près de tel arbre je trouverais une certaine variété de champignon, que près de tel autre ce serait un champignon plus plat et plus large et de bien faire attention à certains qui, bien que très jolis, étaient vénéneux.
Alors, le panier se remplissait de champignons de toutes sortes, et cela me rendait heureuse et faisait sourire grand-père.
Je savais qu’en rentrant Grand-mère allait préparer notre cueillette. Elle les lavait consciencieusement, puis une fois terminé elle en faisait revenir certains à la poêle et les champignons les plus larges et plats "as patamelas" c’était grand-père qui les faisait griller au feu de bois.
Les champignons étaient ensuite disposés sur un plat en email blanc, arrosés d’un filet d’huile d’olive, parsemés d’ail et de gros sel.
Vous savez quoi, c’était délicieux !
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Comme souvent, pendant les vacances, la famille se donnait rendez vous pour dîner chez mes Grands-parents. La maison n'était pas grande, plutôt rustique, mais l'essentiel était que nous soyons tous réunis. C'était une ambiance douce, chaleureuse et sincère. La petite porte restait souvent ouverte, ce qui permettait aux voisins et amis de venir saluer la famille. Ma grand mère leur proposait alors de se joindre à nous « Anda, senta-te ! e come uma fatia de Pao de Lo »
Au fait, savez vous quel était mon plat préféré ? Des saucisses « Nobre » des frites finement coupées par Grand-mère et bien croustillantes et des œufs frais du jour.
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C'était pour moi un jour de fête.
Je défilais toute coquette dans ma jolie robe, avec une multitude de gens qui priaient et chantaient tout le long du chemin.
Je n'avais bien évidement pas à l'époque la notion du sacré, des croyance. Je marchais gaiement, émerveillée par les couleurs des "Andores" et des feux d'artifices.
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Photo MYF
A casa do Silverio c'était... comment vous expliquer, une sorte de grand bazar. On y trouvait de tout !
On pouvait y boire un verre de vin ou "uma laranjada" , faire quelques courses, acheter du pain frais, jouer aux "matrecos" (baby foot) acheter des bombecs (avec les sous que nous donnait ma mère ou ma grand mère), c'était aussi une aire de jeux, etc etc...
Silverio était l'homme qui habitait cette maison, aujourd'hui certes délabrée, avec son fils qui était notre copain.
Mon frère et moi adorions y aller, surtout pour jouer aux "matrecos" avec mon père.
Revoir cette maison, m'a rappelé tant de souvenirs...
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C'était le château de Montalegre qui se situait à deux pas de la maison de ma tante.
Ce château était pour nous une aire de jeu idéale, un lieu mystérieux où nous aimions nous aventurer.
Nous partions tous les trois, jeunes explorateurs en herbe prospecter les moindres recoins du vieux château, en quête de nouvelles inscriptions ancestrales gravées sur la pierre. Bien qu'aiguisée par la peur, notre curiosité d'enfant nous donnait des ailes.
Et nous vivions tels des "Indiana Jones" des moments inoubliables.
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Não sei se ainda recordam este programa que passava a noite na radiotéléfonia ...
«Boa-noite. É o senhor Matos Maia?»
«Sou sim, muito boa-noite, pode dizer a frase?»
«Em cada casa uma cozinha e em cada cozinha um JONEX. Posso dizer o meu nome?»
«Faça favor.»
«Sou a Maria dos Prazeres, de Vila Real. O disco que queria ouvir é o António Mourão em “Ó tempo volta para trás”. Se não tiver pode ser um qualquer do António Calvário.»
«Tenho sim, Maria dos Prazeres, muito boa noite e muito obrigado.»
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Ah ce petit goût d’interdit …
On squattait la cour de l'école du village. Un gars plutôt agile s'introduisait à l'intérieur de l'école par une fenêtre dérobée faire les quelques branchements improbables permettant de faire fonctionner le vieux tourne-disques qu'un d'entre nous avait ramené.
Puis, après quelques essais malheureux, le son arrivait enfin, nous entraînant toutes et tous dans de frénétiques danses, en couple ou en solo.
C’était l’époque du Disco, des pattes d’ef et bottes compensées.
Du temps de la jeunesse de mes parents, c’est au son d’un harmonica que les jeunes s’amusaient.
Peu importe, la manière l’essentiel c’était de passer du bon temps !
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Photo MYF
Je me souviens de cette odeur si particulière du fumier mélangée à l'odeur du foin fraîchement coupé.
Nous accompagnions parfois ma Grand-mère dans cette grande maison rustique afin de ramasser des œufs frais, de donner à manger aux bêtes, et faisions un petit détour par le petit jardin « dos campos » cueillir quelques tomates et carottes. Puis nous rentrions enfin à la maison, retrouver ma mère qui préparait le déjeuner. Ca sentait toujours merveilleusement bon à la maison ; ma mère est un vrai cordon bleu !
On se sentait bien chez nous. Nous étions heureux.
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Est là, après avoir embrassé ses deux petits enfants, il s'asseyait heureux, ramenant a ses lèvres un verre de vin du pays, quelques rondelles de "choriça", serein ...
Et je me rappelle très bien d'une chose, c'est qu'il aimait écouter Amalia Rodrigues. Alors, je lui mettait ce vieux 45 tour qu'il aimait tant. Il la trouvait belle cette femme.
Mais Julia, ma Grand-mère, c'était la plus belle dans son coeur.
Amalia rien que pour le plaisir :
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